le testamant de Pan (vidéo installation)


le testament de Pan (sculpture avec vidéo 2004)



Des éléments :

Pan!... bruit sec, un coup, un éclatement. Brutalité instantanée de l’événement irréversible comme la mort, et de son écriture au pan du temps (sa mémoire).

Et Pan prénom Peter, l’enfant au présent éternellement fixe - comme tué, à l’ombre inconstante, hors flux du temps. Drame commun de l’impossible adulte, enfoui paradoxalement à l’ombre de chacun.

Et la»femme sans ombre» le roman d’Hofmannsthal, fille des dieux -immortelle donc - désirant l’unique bien qu’elle ne possède pas, l’amour. Amours humaines, qu’elle éprouvera enfin en s’immergeant dans le cycle temporel -se faisant, elle trouvera son ombre.

Et encore Pan, tout.


Le dispositif :

Une structure vaguement pyramidale composée d’un entrelacs de tiges de métal ployé de manière apparemment aléatoire est posée sur un miroir noir. Un projecteur vidéo disposé au-dessus de l’ensemble projette verticalement la lumière d’un film - «douche» lumineuse animant le métal.
Dimensions : 170 x150 x 150cm


Le film de 15 minutes est composé d’une suite de courtes séquences monochromes bleu. Mouvements de caméra et corps filmé en une incessante gesticulation. Si la lumière du film semble prisonnière de la structure de métal, l’image du corps ne se révélera que dans le reflet, renvoyé par le miroir noir au-dessus de la structure(un tulle tendu sous le projecteur reçoit l’image).

La bande son a été réalisée à partir du lied de Schubert, «Gute nacht» du «Voyage d’hiver» (die Winterreise).
Mais le temps du lied a été distendu, comme explosé de l’intérieur. La voix humaine, romantique et sombre du chant originel, n’est plus que ruines. Seul, le piano surnage en une mélodie simple et répétitive. Une enveloppe sonore inarticulée plaintive, grimaçante et grotesque.

-l’essence du tragique?